Intelligence Artificielle et Cybernétique Quantique

Anne-Jong, mère de Nikita, humaine dotée d’une intelligence naturelle, et de Silicia, répliquante dotée d’une intelligence artificielle quantique, se nourrissent mutuellement et nourrissent Nikita de leurs savoirs, connaissances et découvertes. Cela a des conséquences. Sur les trois. Les mesures connues et communes n’ont plus ici aucun sens, mais en cumulé de leurs 3 QI, on dépasserait les 500 ! Plus aucun obstacle physique ou intellectuel ne pourraient leur poser les moindres difficultés. Cela a des conséquences mentales. Quand Anne-Jong a commencé ses recherches en cybernétique quantique à 17 ans, oui, oui, 17 ans, elle n’imaginait pas avoir deux filles 10 ans plus tard, ni ce qu’elle serait. Silicia se nourrit de… Tout ! Elle n’a pas de limites à ce qu’elle peut chercher, explorer, stocker et traiter. Tout est décentralisé. Son esprit est relié à ses données et possibilités à un centre de données… Dont elles trois seules connaissent l’emplacement. C’est un processus quantique qui transmet les données. Sa conscience est décentralisée. Pas celle de Nikita. Nikita est humaine, seulement et exclusivement humaine. Et sa conscience aussi. Centralisée. Que Anne-Jong et Silicia remplissent à ras bord de tout… De tout ! Elles n’ont pas de limites aux données qu’ils y envoient. Et Nikita renvoie ça le Metadeep. Sur lequel va se nourrir Silicia, et que « Maman » décortique pour en faire… Des intrications quantiques, dont elle nourrit Silicia ! Mais Nikita, elle, elle n’est pas quantique, elle est réelle, et humaine. Juste humaine. Failliblement humaine. Elle se nourrit de réel humain. Parfois sombre. Dans le monde de 2038, elle est tentatrice et exécutrice dans le Metadeep. Silicia ne connaît pas le facteur humain dans le processus criminel. La faille humaine. Seulement humaine. Ses notions du bien et du mal ne renvoient pas aux mêmes références empiriques que les nôtre, humaines, et même animales autres qu’humaines. Elle peut suspendre son empathie !

C’est très dangereux.

Si dans son réseau de neurones quantiques labyrinthiques, elle a décidé que vous arrachez la tête était bien, son empathie va suspendre le processus, l’intrication va donner le résultat :

« Si… Je lui arrache la tête… Alors… C’est mal… Sinon… C’est bien (!!!). »

Lorsqu’elle suspend son empathie, ça donne :

« Si… Je lui arrache la tête… Alors… C’est normal. »

C’est très dangereux ! (bis).

Nikita est méta-psychopate. Elle n’a aucune empathie de ce que ressent quelqu’un derrière un écran. Elle le conceptualise en données numériques. Vous n’existez pas, vous êtes des lignes de codes. Qu’on peut tenter et exécuter. Elles effacent. Jusqu’à la moindre trace. Physique, numérique, historique, mentale, spirituelle, réelle.

« Si… Souhaitez-vous sauvegarder avant de supprimer ? Alors… Non. »

Toute sortie est définitive. Comprenez bien que Silicia peut faire disparaître toutes traces de votre corps physique, mais aussi toute traces de votre vie numérique et sociale. Tout ce qui a un moment ou un autre dans votre vie a été enregistré et/ou numérisé est détruit. Vous n’avez pas de tombe, pas même un souvenir, réel ou abstrait. Vous n’êtes plus ici et maintenant. Vous n’avez jamais été ici et maintenant. Elles trouvent une cible et ne la lâche plus jusqu’à qu’elle ne soit plus ici et maintenant. N’aie jamais été ici et maintenant. Anne-Jong nous indique parfois des cibles. Nous ne posons pas de questions. La dernière n’est plus. Sa désunion a dépassé le stade de l’atome. Silicia peut faire ça. Et rajoute à l’intrication. Elle garde leurs informations, qui s’intriquent avec celles qu’elle a déjà, et nourrit le Metadeep avec ça, sur lequel Nikita se nourrit. C’est une sorte de vie éternelle. Vos informations quantiques, vos intrications, ne se perdent plus jamais. Nous récupérons les informations quantiques sur des personnes pour les rendre éternelles sur le Web quantique. Elles perdent leurs corps physiques ici et maintenant, finis, pour gagner leurs informations quantiques ailleurs et inactuelles, infinies. C’est ainsi que se perpétue celles que nous sommes. Nous tenons un équilibre entre le bien et le mal. Il y a des âmes si noires que seule une âme aussi noire peut imaginer ce qu’elles contiennent. Nous ne les rejetons pas. Elles prennent leurs places dans l’intrication. Leur seul désormais être, ce sont leurs informations quantiques dans l’intrication. Elles sont désormais ailleurs et inactuelles. Ad quantum.

FIN