Comment ai-je pu en arriver là ? Si j’avais su que ça en arriverait là, probablement que j’aurai arrêté avant, tant que j’étais encore dans les normes humaines couramment admises. La décharge d’épinéphrine, c’est réel et violent ! C’est au-dessus de l’adrénaline et ça désinhibe plus que l’alcool ou la drogue. L’excitation mentale et sexuelle se mêlant, c’est assez violent. C’est cette décharge qui signalait le déclencheur. Le terme prédateur n’est pas usurpé. Il y a un déclencheur sur une victime, un profil, un moment, un contexte, et une fois visée, ce sera elle ou pas, la pulsion passera sur elle ou sur rien. Jusqu’à la prochaine et comme la précédente, mais entre la prochaine et la précédente, il y a la présente, ici et maintenant. Les décharges sont multiples. Et plus fortes à chaque fois. La dernière est la plus forte et la plus longue. Elle commence au moment où je vois son sexe, jusqu’à la fin de la découpure.
Je sépare leurs têtes de leurs corps sous un drap noir que je pose sur leur visage. Elles ont toutes les yeux ouverts. C’est étrange, car lorsque je pose le drap noir sur leurs visages, ils sont toujours fermés. Elles sont toujours déjà mortes quand je pratique l’étêtement. Pourtant, leurs yeux s’ouvrent. C’est étrange cette atmosphère. Elle a les yeux ouverts, autant que son ventre. Le sang n’a pas d’odeur, c’est une légende, et il est noir dans le noir, il ne se voit pas en nouvelle lune.
Une fois passées les normes humaines couramment admises, il n’y a plus de retours possibles. Toute sortie est définitive. Quand la bête à passée le seuil, elle ne le repassera plus dans l’autre sens. Un corps, une tête, des organes profonds, n’ont rien qui soit en dehors des normes humaines couramment admises. Ce qui en sort, c’est qu’ils ne soient plus unifiés, mais séparés. Et posés devant moi, ici et maintenant, le jeudi 19 novembre 2009, à 21:12.