Rav’olution

Par Esciença , le 1 juillet 2021 , mis à jour le 30 avril 2023 - 8 minutes de lecture

Rav’Olution : rien n’arrête un peuple qui danse…

Samedi 12 mars 1994 – Lunas (Hérault) – Ma 1ère rave !

1ère rave avec Les Sales Gosses, à Lunas, dans un château, en 1994 !!! 1er voyage au LSD, 1er son hardcore, et un fantastique after dans les Cévennes. Un endroit magnifique, une nuit inoubliable, et une furieuse envie de recommencer ! Ce que je ferais, donc, et c’est ça que vous allez suivre ! Entre 1994 et 1995, je ferais plusieurs petites soirées dans l’Hérault: Poussan, Lodève, Frontignan-Plage… Que du bonheur, de l’amour et de la techno !

Boréalis – Arènes de Nîmes (Gard) – Samedi 12 août 1995

Samedi 12 Août 1995, arènes de Nîmes. 11000 personnes (dont un dealer taré et un gars chelou avec un long cou !!!), la techno et le LSD vont désormais façonner les 5 prochaines années de ma vie. Je n’ai pas trouvé de vidéo de Boréalis 1995, mais une de 1994:

1995 – 1997 Sur ma route…

Entre 1995 et 1997, je ferais diverses petites Rave dans une zone entre Nîmes, Bellegarde (où j’ai habité 1 an en 1996), Arles, Saintes-Marie, Avignon… Des soirées diverses que je ne peut même plus citer ici, une bonne vingtaine, dont des soirées dans un endroit fort étrange, aux Saintes-Marie-de-la-Mer: L’étrange manoir de Tréfeuntec…

1998 – De Saint-Chaptes (Gard) à Paname…

1998. Cette année marquera définitivement mon âme technoide, et même toute ma vie tout court en réalité, avec mon abandon total des raves commerciales qui commencent à fleurir . L’année la plus importante pour moi dans ce mouvement, sans aucuns doutes.

En mai 1998, dates précises inconnues, le technival de Saint-Chaptes, dans le Gard. Mon 1er technival. Environ 5000 personnes dans la boue ! Un vrai Woodstock à la Gardoise ! Découvertes de pleins de choses pour moi: les drogues fortes, les filles, les garçons, le Hardcore… Un souvenir puissant de liberté extrême, très ! Ça m’a marqué.

Été 1998: souvenirs d’une soirée vers La Tour-sur-Orb (Hérault), dans les Hauts-Cantons. Au delà de la soirée, je tombe littéralement amoureux de ce coin de nature ! La preuve, j’y vis aujourd’hui, à Prémian exactement, et les chevaux n’ont jamais quitté ma vie.

Samedi 19 septembre 1998: 1ère techno-parade à Paris ! La claque !

Nous partîmes je ne sais combien de la Place de la bastille,  nous arrivâmes 200000 place de la Nation !!!

http://www.technoparade.fr/historique/1998-historique2/

200 000 personnes place de la Nation ! C’était puissant, explosif, dangereux, la foule était vraiment très compacte. La musique s’est arrêtée vers minuit, j’ai passé la nuit dans les rues de Paris, avec un garçon de Marseille aussi Stone que moi, vu que le trip de LSD, on l’avait partagé !!! Il y a tellement de ponts à Paris, qua je ne sais plus sous lequel on a fini la nuit ! On s’est quitté la matin gare de Lyon, je ne l’ai jamais revu, je ne me souvient plus de son prénom, mais j’ai son visage devant les yeux. Jamais oublié. Salut à toi.

1999: Arles « Le cargo », Paris 2ème techno-parade, Toulouse « Le ramier »…

Été 1999.

Soirée au Cargo de Nuit à Arles. Magnifique complexe et musique extraordinaire !  Des rencontres, de la musique, de l’échange ! Tout ce que j’aime !

Samedi 18 septembre 1999, techno parade 2, le retour !

Ce sera une parade de la Place de la République à la Pelouse de Reuilly (derrière Bercy), 250000 personnes ! Je ne revois pas mon copain de Marseille. Je l’ai cherché, mais pas retrouvé ! Mes souvenirs s’arrêtent à l’endroit, simple mais sympa, assez vaste pour quand même 250 000 personnes, mon entrée dedans, après la parade qui s’était étendu sur des kilomètres, puis ma sortie dans la nuit. C’est très flou, vous imaginez bien. Je me souviens juste que j’ai rejoins une soirée en banlieue.

Samedi 30 octobre 1999 – Le Ramier – Toulouse – Soirée Dream-Time

Soirée tranquille au complexe du Ramier, à Toulouse, sur l’île du même nom. Très trance et chaude, la dernière du millénaire ! Du LSD, de la techno… et le reste !

Technival Fuck Helio Colors – Aout 2000 – Deaux (Gard)

La plus grosse claque musicale, humaine, spirituelle que je prendrais de ces années, voir au delà: le technival de Deaux dans le gard, « Fuck Helio Colors », du samedi 04 Août 2000 au mardi 07 Août 2000. Le festival Helio Colors se déroulait à Nîmes à 200 balles l’entrée !!! Fuck ! Vive les Free-Party ! Nous vivrons ensemble à 20 000 personnes pendant 4 jours, une vraie Happy-Family. Nous avions un gros problème d’eau, il faisait très chaud, mois d’Août dans le Gard, rivière quasi à sec, et soudain, merci Dieu techno, il a plu, quand pendant les 4 jours ? Je n’en sais fichtre rien, mais je sais que cette pluie c’était juste … vraiment génial !!!  J’étais avec un groupe d’Italiens avec qui je partirais à Gênes, en Italie, dans un autre technival, pendant 2 jours. 1ère (et finalement seule) fois que je faisais une teuf hors de France. Là où il y a Gènes, il y a du plaisir. Je suis rentré en train avec une meuf Française chelou qui habitait à Nice. Je ne peux décemment pas ici raconter les 4 jours qui ont suivis, chez elle, ni même vous donner son prénom, car je n’en sais plus rien, c’était juste… une fille de la techno. Comme il y en a eu d’autres, de passages. Jamais revues…

Au delà…

Ensuite en 2001, je ferais plusieurs soirées à la Villa Rouge, la seule boîte que je supporte, à Montpellier, dont celle là, le vendredi 7 décembre 2001, Ken Ishi en live:

C’était chaud, chaud, bouillant ! Les backrooms en bas, c’était… spécial !

Puis la vie passant, le travail, on se pose, mais je continue à faire des soirées: Laurens, Villeveyrac, Gignac, Bédarieux, Saint Chinian… je n’ai jamais vraiment arrêté, je m’échappe parfois. En 2019, les Elements Mountain Festival, une endroit superbe, à coté de chez moi, à La Salvetat-sur-Agout. Je ne me suis jamais senti perdre cet esprit que j’ai acquis pendant toutes ces années. Aussi bateau et bête que cela paraisse, nous nous aimions, il y avait un contact humain assez profond car libéré par la drogue, la musique hypnotique, la nuit, l’alcool…. Il y avait de la drogue, oui, beaucoup, mais même sans ça, je serais allé dans des Raves car j’aimais la musique, l’ambiance libre, la camaraderie, l’aventure, parce que c’était souvent interdit, puis c’était ouvert, dans la nature, pas enfermés dans des boîtes très enfumées à cette époque et très chères, et puis c’est là que je me trouvais le plus d’affinités sexuelles. Oui d’une certaine façon, ça m’a façonné,  je ne regrette rien. Cela fais définitivement partie des plus belles années de ma vie. J’ai fais ça oui, j’ai vécu cette insouciance des années 90′, ce fabuleux mouvement Techno. C’était génial et je garde des souvenirs des endroits magnifiques, de la musique fabuleuse, des rencontres extraordinaires…

Conclusion :

Pour conclure, et pour fêter les 25 ans des Cybertranse de Max sur Fun-Radio, qui passait le vendredi nuit, en guise de Before du Week-End :

Voilà, c’était un petit tour dans mes souvenirs de jeunesse raveuse. J’espère que vous aurez apprécié si vous les avez vécus aussi, et si comme moi, ça a faconné votre esprit jusqu’à aujourd’hui encore. Restez libres, continuez à raver, je vous aime…

Rav’olution: rien n’arrête un peuple qui danse…

(ça ne) FIN (ira jamais)


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